Presse

Ciné-concert

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Éloge de l’inhabituel. Là où le vent le porte, Emmanuel Fleitz, contrebassiste au cœur paysan, trimbale son instrument. Un des leitmotivs de ce troubadour post-moderne consiste à décloisonner la musique expérimentale de la scène et des lieux convenus pour l’apporter dans un village, au coin d’une rue, un centre commercial, là où elle semble la moins attendue, là où l’on a en vérité le plus besoin d’elle.
Ainsi, s’appropriant un lieu tel que l’hypermarché - où règne par excellence la planification et la routine -, le musicien y fait doublement surgir l’inhabituel : premièrement en produisant une perfomance poétique dans un lieu a priori qui n’y est pas destiné, mais aussi relativement au contenu musical proprement dit, de teneur expérimentale, débridée, libre encore. C’est ainsi que, déambulant parmi son semblable l’homo consommatus, Emmanuel Fleitz distille au vent climatisé les pollens étranges et enchanteurs naissant du frottement de ses mains sur le corps de son indéfectible amante, sa gironde contrebasse.
Aussi, partout où il se produit, nerveuses ou lancinantes, acoustiques ou amplifiées, dans une succession de glissements lourds et fluides s’égrènent ses surprenantes mélopées, faites de montées progressives, de pincements abrupts, de distorsions tonales, de brisures du rythme, de variations surprenantes ou l’instrument crie et murmure, chante et chuchote, générant des morceaux complexes et mélodieux où la multiplicité des moyens mis en oeuvre dans le jeu s’enchevêtrent et s’unifient pour former au final une composition pleinement organique où brûle le feu de la vie.

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William Guyot, Hermaphrodite, mai 2006

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Séance de psychanalyse au Caméo. […] Mais tout s’est joué hier soir : place à l’improvisation. Pas de thèmes précis, des leitmotivs et surtout un rythme qui s’adapte à celui du film, qui épouse les contours psychologiques des personnages. Et ce n’est pas évident de raconter musicalement l’histoire d’un homme obsédé par les couteaux après avoir assisté à un meurtre dans la maison voisine… Ils avaient choisi un discours lancinant, obsédant, sans jamais hausser le ton ; mais un langage efficace et parfaitement dans la couleur du film. Hier au Caméo, la psychanalyse se doublait d’une musicothérapie.

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Didier Hemardinquer, L’Est républicain, 16 janvier 1998
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Kwaïdan

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Corps-à-Corps et accords. Le public, fort d'une soixantaine de personnes, présent samedi aux Soirs d’été au château ne s’attendait pas à marcher. Parti de la terrasse gravillonnée, il s’est pourtant exécuté de bonne grâce, suivant les notes graves et les soubresauts impulsés par Robert Toussaint, le musicien en marcel noir, à la contrebasse. Sans parvenir pour autant à rejoindre Sayoko Onishi : le visage figé, la danseuse avait fendu la foule, s'échappant en mouvements saccadés, jusqu’à ne devenir plus qu’un point rouge près des bassins proches du Champ de Mars. Pour mieux revenir sous les arbres des allées pour un premier corps-à-corps sensuel avec le musicien.
Sayoko et Robert se sont retrouvés pour d’autres portés magnifiques, dans la pelouse proche de la terrasse où les spectateurs se sont volontiers assis. Amour et désunion, vérité ou illusion, personnage vrai ou fantôme ? Avec Kwaïdan, le public tanguait obstinément entre le réel et l’irréel.

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P. B., L’Est républicain, 22 juillet 2013

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L'émotion prends corps. Kwaïdan naît de cette rencontre rare entre deux artistes charnels. […] Le duo MA2 (Move Art Two) invite le spectateur à vivre une expérience hors du commun. En se laissant porter par la puissance du butô, cette danse japonaise venue de l’intérieur, fondée dans les années 50 sur le vide créé par Hiroshima. En se laissant guider par la musique fantôme s’élevant d’une contrebasse. Étrange ? Merveilleusement étrange oui. Comme un monde dont les revenants ouvriraient soudain la porte aux vivants.

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Valérie Susset, LeMag / L'Est républicain, 18 septembre 2016
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Le Savant musical. Emmanuel Fleitz est un instinctif. Il est de ceux dont le cerveau bouillonne, où l'envie est un moteur sans cesse en action. […] Comme un savant un peu fou, [il] ouvre grand les portes de son labo pour inventer sans cesse de nouvelles formes.

[Dans Kwaïdan], le son et le geste se mêlent et la force initiatrice du geste prime sur le geste lui-même.

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Céline Lutz, La Semaine, 8 septembre 2016
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NAMAKEMONO

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Même pas peur du Butô !

    • Ce projet insolite fait sortir le Butô de son cadre traditionnel.
    • La dramaturgie fonctionne sur le contraste du duo de personnages. Ce classique du comique joue à plein.
    • Chacun peut s’y reconnaître d’une manière ou d’une autre. Une proposition originale accueillie avec enthousiasme par les enfants.

    article complet : https://laglaneuse.lu/meme-pas-peur-du-buto/

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    Marie-Laure Rolland, La Glaneuse, 25 octobre 2019

    Félix Tùrbine

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    Ça turbine en Palestine. La priorité pour Félix Tùrbine était d'apporter un peu de poésie... dans un monde de luttes.

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    Lysiane Ganousse, L'Est républicain, 2 décembre 2012
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    Eudoxie

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    Esprit, y es-tu ? Entre musique et danse, Eudoxie prend la forme d'un souvenir réveillé au milieu des bois, des ruines et des terres violentées par la guerre, où résonnent encore les tragédies du passé. Comme un hommage aux mémoires qui s'effacent, se distordent, puis ressurgissent sous de nouvelles formes de vie.

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    Espace(s), avril 2018
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    Danse au cœur de la bataille. Eudoxie est un spectacle joué in situ en mémoire des villages détruits lors de la Grande Guerre.

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    Léa Boschiero, L'Est républicain, 21 juin 2017
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    Vu, revu & transformé

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    Danse, musique et vidéos brisent toutes les frontières 

    […] Soutenu par le Centre culturel français et l'Université de Palerme, le spectacle a l’avantage d'être réécrit par les artistes, dans sa dramaturgie vidéo-spatiale et rythmique, d'une manière différente par rapport à l’identité des lieux de représentation (il a tourné en France, en Allemagne et en Chine). Ils affirment ainsi que ces réajustements ont également créé une archive massive d’images, une mémoire visuelle et une inspiration à chaque nouvelle mise en scène.

    À Palerme, tout a été pensé sur la base de l'impact produit sur l'ensemble du site des chantiers navals. Ce butô réalise la fusion entre la culture japonaise et les formes occidentales ultérieures, de sorte qu’il parvient à utiliser les traces laissées dans nos sites dans un dialogue avec l'évolution du temps présent, dans la mesure où les matériaux de base pour cette création, croisant l'art vidéo, la musique et le mouvement du corps, sont harmonisés grâce à une technologie qui se déconstruit et réécrit les attentes perceptives classiques. […]

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    Daelnia Cecchini, Giornale di Sicilia, 2 mars 2016
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    MA3 Move Art Three - Vu Revu & Transformé con Sayoko Onishi, Corpo danzante; Melting Pol, Immagini in movimento; Robert Toussaint, Messa in scena sonora.
    La performance, organizzata dall'Istituto francese, dall'Università di Palermo con il Fondo Nazionale per la Cultura del Lussemburgo si è tenuto sabato scorso alla Bottega 3 – Cantieri Culturali alla Zisa.
    Un piccolo spazio – suggestivo ma inadeguato – per uno spettacolo di respiro europeo rappresentato da Sayoko Onishi, danzatrice e coreografa giapponese, con l’apporto di Melting Pol, artista visuale del Lussemburgo e di Robert Toussaint, musicista francese, autore della messa in scena sonora. Nella performance, che costituisce un’evoluzione del percorso di questa artista da anni residente a Palermo dove ha divulgato il butoh, l’interazione con lo spazio si frammenta e si estende al suo doppio, reiterato nelle immagini in movimento alle pareti; il dialogo corporeo con la musica diventa un corpo a corpo con il musicista il quale arriva a lasciare l’esecuzione ad una loop-station per sconfinare nella danza. I tre linguaggi, corporeo, visivo e sonoro, seguendo un ritmo che dallo slow-motion arriva a punte di parossismo, compongono un frammento dello smarrimento contemporaneo che il butoh, come nessun’altra forma di teatro-danza, sa cogliere ed esprimere.

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    Rita Cirrincione, La Repubblica, 6 mars 2016

    Et l'Homme dans tout ça ?

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    DOFT, l’émotion en mouvement. DOFT entretient un optimisme volontaire mais s’interroge sur un monde qui inquiète autant qu’il fascine. “Comment une émission de téléréalité sur une île déserte peut-elle mobiliser des millions de téléspectateurs ?” DOFT entend proposer autre chose, en se “dépassant dans l’état émotif”. Reste à savoir si le rouge sera de sang ou de rose, si le jaune brillera comme l’or ou le soleil.

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    Nicolas Pion, La Dordogne libre, 2 août 2005
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    [...] J'ai adoré Et l'Homme dans tout ça ?, qui se joue à 22 heures devant le pont Saint-Bénézet, sur les berges du Rhône. C'est le spectacle le plus fou du festival, une performance happening, du cabaret destroy, une LSD party sans LSD. "C'est du n'importe quoi qui rend intelligent", a parfaitement relevé l'un des deux artistes de cette compagnie nancéenne qui improvise avec l'espace. Ils ont joué au freesbee avec des cymbales ou aux contorsionnistes sous une contrebasse. Au départ, il y a 10 ou 15 spectateurs. Et puis, tous d'un coup, tout le monde se retrouve sur scène. Au bout d'une demi-heure, les comédiens deviennent spectateurs de leur propre performance. Et puis, c'est gratuit, en plein air et populaire : on est en plein dans l'esprit de Jean Vilar. Sans paravent au discours métaphysique creux comme trop souvent, juste là pour prendre du plaisir.

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    Fabien Bonnieux, propos recueillis par Axel Plessier, supplément Sortir de La Provence, 28 au 31 juillet 2010

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    22 heures. J’ai mal au dos, mes jambes sont lourdes, je pédale au ralenti (le Concorde juste avant le crash). Devant le pont Saint-Bénézet, la compagnie Man’ok présente une performance frappadingue : Et l’homme dans tout ça ? à laquelle participe le public. Les artistes lèchent le pneu de mon vélo puis ce petit monde joue au bowling avec des casques de mobylette ! Du grand n’importe quoi régénérant.

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    Fabien Bonnieux, « J’ai vu 12 pièces en une seule journée », La Provence, supplément « Sortir », 28 juillet 2010

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    Inclassable, Emmanuel Fleitz-Toussaint est à la fois chanteur, compositeur et contrebassiste. Avec son acolyte Laurent Diwo-Ovadia, danseur, échassier, chanteur et plasticien, il cherche dans l’intimité de leur laboratoire un langage élaboré à partir de rencontres d’objets et de propos musicaux, de mots, de corps, de mouvements, de matières et de lumières. Puis il investit tout espace intérieur comme extérieur. Tout lieu, conventionnel ou insolite (scène de théâtre, plateau de danse, plateau-repas, salle de bains), qu’il confronte à sa propre histoire puis transforme. [...]

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    Thierry Voisin, L’Express, 1er au 7 août 2005

    Crazy cinématographe

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    Superposition de sons et de sens. Une heure durant, Paul Schumacher et Emmanuel Fleitz ont ainsi présenté au public un travail passionnant...

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    Kévin Kroczek, d'Lëtzebuerger Land, 06 septembre 2019
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    Le cinématographe revisité. Sous les doigts des deux artistes, les images sont re-composées, re-découpées, re-montées en direct sous les yeux du spectateur : une forme de cinéconcert original, abstrait, contemporain et spontané, dans lequel le musicien fait autant le show que les images, transformées par les logiciels et l’œil singulier de Melting Pol. […]

    “L’idée n’est pas de faire une illustration des images, mais un bloc musique-images afin de produire une œuvre en tant que telle sous la forme de différentes saynètes s’enchaînant les unes aux autres”, explique Emmanuel Fleitz. […]

    Le Crazy cinématographe revisité est une œuvre totale, où son et image s’entremêlent pour créer des univers propres à emmener le spectateur dans un voyage onirique.

     

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    Sarah Elkaïm Mazouni, d'Lëtzebuerger Land, 10 juin 2016
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    Man’ok solo

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    Emmanuel Fleitz, forgeron de l'impro. Autodidacte, le contrebassiste Emmanuel Fleitz se produit en solo, duo, trio… dans des spectacles pluriels et hors des sentiers battus.

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    Karine Sitarz, Femmes Magazine n° 70, en mai 2016
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    Accessoirement, Emmanuel Fleitz, coordinateur de Man’ok, vient de là. De cette force de la nature vient aussi l’aiguillon originel, la contrebasse, apprise seul. Depuis les années ’90, il a tordu son instrument dans tous les sens, pour finir par le mettre à l’eau.

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    Frédérique Roussel, Libération, 10 juin 2011

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    Musicien charnel, comédien au jeu animal, Emmanuel Fleitz s’est engagé dans une voie originale : créer des pièces dans des lieux insolites avec sa contrebasse en tête d’affiche. […] Sans craindre de décloisonner les genres, et ne redoutant ni la nouveauté ni le danger.

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    Thierry Voisin, Télérama, 25 mai 2011

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    Un musicien se jette à l’eau. Le contrebassiste Emmanuel Fleitz, alisa Man’ok, multiplie les concerts atypiques.

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    Gérard Charut, L’Est républicain, 8 septembre 2007
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    Il n’y a en effet rien de conventionnel dans ses productions et ses créations scéniques, qu’il co-écrit avec d’autres artistes (musiciens, écrivains, danseurs, chanteurs…).

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    L’Est républicain, 29 juillet 2003

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    Un merveilleux, doux et envoûtant solo réalisé avec brio à la contrebasse.

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    Peninsula [Qatar], février 2000

    Écritures réactives

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    Une installation arachnéenne. Durant trois jours, les abords de la grande tente du Livre ont été “habillés” par les étranges échassiers du collectif KA, dont l’installation “arachnéenne” s’est enrichie chaque jour de nouveaux éléments. Coordonné par le créateur Emmanuel Fleitz, le projet performance s’est avéré en phase avec le lieu et l’événement.

    »

    L’Est républicain, 20 septembre 2004

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    Performance-intervention du combo Manok au Livre sur la place 2004. Une boîte monolithique qui parle toute seule au milieu des arbres alignés le long de la place de la Carrière, six prêtres-ouvriers du livre dont trois montés sur échasses qui s’affairent sous le ciel de Nancy et s’échinent à placer des banderoles et des livres à la cime des arbres. Comme chaque année le Livre sur la Place s’est déroulé à Nancy avec son cortège d’écrivains et d’éditeurs. L’édition 2004 a eu la particularité d’aussi délivrer les livres et d’amener le chaland à s’interroger sur la vertu et le pouvoir de la littérature en liberté sous la forme d’une performance déambulatoire poétique. Qui osera encore dire que rien de neuf ne se produit sous le ciel de Nancy ?

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    Philippe Krebs, hermaphrodite.fr, 23 septembre 2004

    Rhapsodie aquatique

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    Comme un poisson dans leau. Source d’inspiration, l’environnement naturel, chahuté ou choyé, donne au mouvement une nouvelle force d’expression. La contrebasse, avec des lignes harmoniques plus sauvages, y trouve une place privilégiée.

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    Thierry Voisin, Télérama, 25 mai 2011
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    Un incroyable spectacle contemporain accessible à tous les publics.

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    Valérie Susset, Est Magazine n° 532, dimanche 26 juillet 2009
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    Scélérat

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    Le terrain martyrisé de la Grande Guerre, tombeau de tant d'illusions et d'espérances, s'est avéré propice à l'expérimentation et à la réflexion. Le pouvoir et la liberté passés au crible des balles et de la peur.

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    Frédérique Braconnot, L'Est républicain, 12 novembre 2014
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    Le Secret de la Cigale

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    Composition animale. C’est un mélange détonants de sons étonnants qui mène à l’ivresse quand le rythme s’affole. C’est une musique protéiforme qui génère un tas d’images et nous plonge dans la brousse.

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    Philippe Guilbert, Nord-Éclair, 18 mai 2009
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